jeudi 30 avril 2009

Mathematics, Computing, Language, and the Life: Frontiers in Mathematical Linguistics and Language Theory (call)

A new book series is going to be announced in a few weeks by a major publisher under the (tentative) title of: Mathematics, Computing, Language, and the Life.

Series Description:

Language theory, as originated from Chomsky's seminal work in the fifties last century and in parallel to Turing-inspired automata theory, was first applied to natural language syntax within the context of the first unsuccessful attempts to achieve reliable machine translation prototypes. After this, the theory proved to be very valuable in the study of programming languages and the theory of computing.

In the last 15-20 years, language and automata theory has experienced quick theoretical developments as a consequence of the emergence of new interdisciplinary domains and also as the result of demands for application to a number of disciplines, most notably: natural language processing, computational biology, natural computing, programming, and artificial intelligence.
The series will collect recent research on either foundational or applied issues, and is addressed to graduate students as well as to post-docs and academics.

Topic Categories:

  1. Theory: language and automata theory, combinatorics on words, descriptional and computational complexity, semigroups, graphs and graph transformation, trees, computability.
  2. Natural language processing: mathematics of natural language processing, finite-state technology, languages and logics, parsing, transducers, text algorithms, web text retrieval.
  3. Artificial intelligence, cognitive science, and programming: patterns, pattern matching and pattern recognition, models of concurrent systems, Petri nets, models of pictures, fuzzy languages, grammatical inference and algorithmic learning, language-based cryptography, data and image compression, automata for system analysis and program verification.
  4. Bio-inspired computing and natural computing: cellular automata, symbolic neural networks, evolutionary algorithms, genetic algorithms, DNA computing, molecular computing, biomolecular nanotechnology, circuit theory, quantum computing, chemical and optical computing, models of artificial life.
  5. Bioinformatics: mathematical biology, string and combinatorial issues in computational biology and bioinformatics, mathematical evolutionary genomics, language processing of biological sequences, digital libraries.
The connections of this broad interdisciplinary field with other areasinclude: computational linguistics, knowledge engineering, theoretical computer science, software science, molecular biology, etc.

The first volumes will be miscellaneous and will globally define the scope of the future series.

Invitation To Contribute:

Contributions are requested for the first five volumes. In principle, there will be no limit in length. All contributions will be submitted to strict peer-review. Collections of papers are also welcome.

Potential contributors should express their interest in being considered for the volumes by April 25, 2009 to carlos.martinvide[at]gmail.com

They should specify:
  • the tentative title of the contribution,
  • the authors and affiliations,
  • a 5-10 line abstract,
  • the most appropriate topic category (1 to 5 above).
A selection will be done immediately after, with invited authors submitting their contribution for peer-review by July 25, 2009.

The volumes are expected to appear in the first months of 2010.
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mercredi 15 avril 2009

VIIIe Colloque des Jeunes Chercheurs en Sciences Cognitives

Toulouse
9-11 juin 2009


Le colloque se renouvelle

Un nouvel axe thématique permettant aux étudiants de tous les champs en sciences cognitives de présenter leurs travaux de recherche a été ajouté.

Ainsi, le colloque s'organisera en deux temps :
  1. dans un premier temps, la thématique principale du colloque sera développée à travers la mise en place de l'atelier Pirstec ainsi qu'à travers les communications qui s'y rapportent ;
  2. dans un deuxième temps, le nouvel axe ouvre le débat à d'autres perspectives et met en avant toutes les présentations s'intéressant au développement des sciences cognitives quel qu'en soit le domaine (IA, philosophie, linguistique, anthropologie, neuropsychologie,...).

Attention, la date limite pour les soumissions est fixée au 15 avril.

Le CJCSC :

Le Colloque des Jeunes Chercheurs en Sciences Cognitives (CJCSC) est organisé tous les deux ans en France depuis une dizaine d'années. Ce colloque constitue un important lieu d'échanges scientifiques pour les étudiants et jeunes chercheurs dans le champ des sciences de la cognition. L'objectif du CJCSC est de promouvoir les Sciences Cognitives, d'animer cette communauté scientifique, de favoriser les rencontres entre jeunes chercheurs et d'encourager le dialogue interdisciplinaire au sein de ce domaine. Après avoir été organisé à Bordeaux en 2005, puis à Lyon en 2007, le 8ème colloque se déroulera en 2009 à Toulouse.

AXE 1 :

L'approche traditionnelle de la cognition est fortement ancrée dans la métaphore informatique. De nombreux travaux cherchent à en démontrer les limites en mettant en avant le rôle de l'action et des interactions dynamiques qu'elle implique. De nouvelles approches, appelées cognition "incarnée", "située" ou "étendue" affirment des liens indissociables entre un organisme et son environnement dans la construction de sa perception et de son rapport au monde. Quelle est l'influence de ces nouveaux paradigmes dans les travaux de recherche actuels ?

AXE 2 :

L'axe 2 est ouvert à tout autre type de travaux en sciences cognitives.
Les présentations, communications orales et posters, viseront ainsi à développer la réflexion des participants sur le cadre théorique dans lequel leurs travaux s'inscrivent. Elles pourront concerner des recherches de nature théorique ou expérimentale. Soumissions : Les participants sont invités à soumettre un abstract d'environ une page (250 à 500 mots).

Dates importantes :

  • 15 avril : Limite soumission des contributions ;
  • 30 avril : Annonce des présentations retenues ;
  • 15 mai : Fin des pré-inscriptions ;
  • 05 juin : Fin des inscriptions ;
  • 9-10-11 juin : Colloque.

Liste actuelle des conférenciers invités :

  • Rachid Alami - (DR CNRS, LAAS)
  • Moustapha Bensafi - (CR CNRS, Université Lyon 1)
  • Pierre Etevenon - (DR honoraire INSERM)
  • Olivier Gapenne - (MCU, Université de Technologie de Compiègne)
  • Geert-Jan M. Kruijff - (Senior Researcher, DFKI Language Technology Lab)
  • Frederic Valle Tourangeau - (Reader, Kingston University London)

Informations, inscriptions, soumissions : http://fresco.risc.cnrs.fr/cjcsc2009/

Contact : cjcsc2009 [ à ] gmail.com

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mardi 7 avril 2009

Le Constructivisme (génétique) : une définition.

Le programe du Constructivisme Génétique puise sa source dans la Psychologie du même nom, développée par Jean Piaget (1896-1980). Piaget part de l'étude du développement cognitif de l'enfant, pour aboutir à une théorie du processus de construction des connaissances. Il s'intéresse à l'analyse des différents niveaux de la logique des classes et des relations chez l'enfant (i.e. genèse des structures logiques fondamentales : inclusion et multiplication des classes, composition des relations, structures d'ordre, etc. ; élaboration des catégories de pensée : nombre, espace, temps, etc.). Il étudie la mise en place logique des opérations intellectuelles, attendant de la psychogenèse qu'elle lui fournisse, expérimentalement, une embryologie de la raison.

De ses travaux empiriques, il déduit une conception de la connaissance basée sur l'interaction sujet/objet (l'enfant/le monde), et cherche à expliciter au travers de l'ontogenèse des conduites, les formes successives de leur élaboration : « on ne connaît un objet qu’en agissant sur lui et en le transformant » (Piaget, 1970). Se donnant ainsi une théorie scientifique de l'instrument même de connaissance, Piaget (1967) développe un constructivisme dont il trouve les prémisses chez des penseurs tels que Hegel, Poincaré ou encore Brouwer, l'élaborant au cours de ses échanges avec le mathématicien Jean Dieudonné. Cette recherche lui permet de montrer incidemment les limites, les excès et les discordances entre les fondements d'une Science Positive et les pratiques disciplinaires par lesquelles elle s'exerce.

Pour le Positivisme, qu’il soit comtien ou du cercle de Vienne, le raisonnement analytique est in fine seul propre à la démarche scientifique. Piaget se porte en faux face à cette assertion. Il tente de dépasser, par son pragmatisme logique, un tel cadre limitatif en revalorisant le raisonnement dialectique (inscrit dans le moment de la synthèse). Il propose de substituer une démarche processuelle, au sein de laquelle l'interaction du sujet connaissant et de l'objet observé est privilégiée (détachement des fondements, focalisation sur le processus : la relation). La connaissance se pose alors beaucoup plus comme un processus, ou au sens de Simon (1991), une reconstruction continue, que comme la découverte de savoirs stables et immuables.

L’auteur ne cherche pas ainsi à opposer deux modes de raisonnement mais plutôt à désigner deux aspects distincts - mais indissociables - de la construction des connaissances, avec l'action pour source, le relativisme génétique comme posture et, surtout, la dialectique de l'assimilation et de l'accommodation comme processus d'équilibration assurant à la fois le progrès et la stabilité des connaissances.

Mais même si Piaget a bien conscience d'un aspect discontinu de la formation des stades génétiques, ainsi que de l'évolution des connaissances par phases successives d'équilibration, il reste tributaire d'une approche linéaire affirmant que le développement est une construction linéaire hiérarchique, intangible, majorante et épurée.

La théorie génétique trouve un ancrage profond dans le développement biologique, mais en faisant une analogie entre les structures mères de l’algèbre des nombres entiers (domaine régit par le tiers exclu) et les structures mentales de la pensée - proposant ainsi une comparaison possible entre la filiation mathématique des structures mères et la filiation génétique des structures mentales -, l’épistémologie génétique "réduit" son objet d’étude au développement d'une connaissance orientée, c.-à-d. à prétention d’objectivité marquée par le primat de l'assimilation. Une connaissance qui, même si l'objectivité y-est entendue en tant qu'intersubjectivité, reste dans sa source profonde, en les termes de Morin (1990), "câblée à l’univers" : reliée à un paradigme insurmontable.

Au final, le sujet piagétien est un sujet épistémique, c.-à-d. lié à un temps, un espace et une dynamique (i.e. une époque, un lieu et une histoire), il est inscrit dans l'action, mais sa dimension sociologique étant reléguée en une seconde période, son modèle reste universel et omnipotent. Enfin, les émotions demeurent absentes du discours.


Extrait de Penelaud (2008, pp. 113-114).
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Voir aussi :
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