lundi 31 mars 2008

Modèle tripartite - triade - de la conscience.

Lorsque la tension entre le sujet (e.g. moi) et l'objet (e.g. l'autre ou le Monde) se réduit, lorsque l'équilibre apparaît, le contradictoire se développe et caractérise un rapport temporel de soi au monde, celui affectif et téléologique (i.e. guidé par un but) du projet. Le caractère de chacune des deux consciences élémentaires que représentent sujet et objet, s’annihile, tandis que la résultante de cette annihilation réciproque produit une conscience contradictoire en elle-même (puisque seulement occupée à s’apprécier elle-même), une conscience d’elle-même dénuée de toute connaissance autre que la sensation de sa liberté propre : celle d'être, que l'on pourrait traduire par la formulation : je ne sais pas forcément ce que je suis mais, je sais que je suis.


Il suffit que la symétrie des contraires s’annihilant ne soit pas parfaite pour que demeure à l’horizon de cette conscience de conscience pure, cette vacuité (au sens d'un espace sans dimension ni temporalité mais néanmoins riche de toutes les potentialités), une part de conscience élémentaire, tournée soit vers l’intérieur (p.ex. le sujet : conscience de soi), soit vers l’extérieur (p.ex. l’objet : conscience du monde). Cette conscience de conscience pure qui ne peut être qu’une conscience d’elle-même (i.e. un état T autonome), devient alors conscience de cette conscience élémentaire, ce que l’on appelle alors une conscience objective ou plus exactement, une conscience objectivante (Temple, 1998) : elle oriente les choses et donc, ses choix et décisions.

Dans cette perspective, sujet et objet, organisme et monde, esprit et corps sont ontologiquement liés, par un couplage dynamique impliquant la présence de l'affectivité dans toute forme d'interaction et à tout niveau d'abstraction. Il en découle ainsi, qu'au même titre que nos rapports avec l'extérieur peuvent être bons ou mauvais en fonction de leur nature (ce que nous respirons, mangeons, buvons...), c.-à-d. ce à quoi nous nous exposons ; nos rapports avec l'intérieur peuvent être porteurs ou inhibiteurs en fonction de ce que nous pensons ou ruminons ou, de ce que nous désirons, fantasmons ou rejetons et exécrons.
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