mardi 24 novembre 2009

The 19th Advanced Course from the Jean Piaget Archives : « Thinking, Rationality, and Development » (call)

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Geneva, from June 30 to July 2, 2010


Call for abstracts

The Archives Jean Piaget organize from June 30 to July 2, 2010 the 19th Advanced Course. The aim of this biannual conference is to group the best specialists of a domain around a topic that has a particular relevance for Jean Piaget’s theory and developmental psychology. One of the most important aspects of Piaget’s theory has probably been his interest in the development of thinking and reasoning. Describing intellectual development as a progression towards a rational and logical way of thinking, he claimed that far from being a cognitive function among others, reasoning is the same as intelligent thinking. This provocative view was the source of a still-continuing debate about the nature and roots of human rationality. Thus, the next Advanced Course will be entitled Thinking, Reasoning, and Development. A series of 12 one-hour lectures given by the most prominent theorists of the field will offer a panorama of the recent advances in these topics.

The Advanced Course is devoted to any scholar, researcher or student interested in cognitive development, thinking, and reasoning who are invited to submit posters related to these topics.

Please visit our website http://www.archivespiaget.ch/ for registration and submission details, or contact: Cecile.Ballaz@unige.ch

Submission deadline for poster April 17, 2010

Invited speakers :

  • R. Byrne (Trinity College Dublin)
    The rational imagination: How people create alternatives to reality
  • J. Evans (University of Plymouth)
    Dual processes theories of thinking and reasoning: Facts and fallacies
  • V. Girottto (University IUAV of Venice)
    Rational inferences about uncertainty in infancy and childhood
  • U. Goswami (University of Cambridge)
    The development of reasoning by analogy
  • P. Klaczynski (University of Northern Colorado)
    Magical thinking through development: The case of stigmatization
  • H. Markovits (Université du Québec à Montréal)
    The development of abstract conditional reasoning
  • D. Moshman (University of Nebraska)
    Epistemic cognition and development
  • I. Noveck (Université de Lyon 2 - CNRS)
    Linguistic-pragmatics: A way to reunify the fragmented field of reasoning
  • W. F. Overton (Temple University)
    A competence-procedural and developmental approach to logical reasoning
  • V. Reyna (Cornell University)
    Risk, rationality, and development: A Fuzzy-Trace theory approach
  • R. Siegler (Carnegie Mellon University)
    Relations between learning and development
  • P. Barrouillet (Université de Genève)
    Dual processes and mental models in the development of conditional reasoning
Archives Jean Piaget
Uni-Mail
40, bd du Pont d'Arve
1205 Genève
Suisse

Contact : Dr. Cécile Ballaz
Chargée de cours en psychologie
Collaboratrice Scientifique de la Fondation des Archives Jean Piaget

FPSE - Université de Genève
40, bd du Pont d'Arve - 1205 GENEVE
Bureau 41 57

Cecile.Ballaz[at]unige.ch
tel: 4122 - 379 91 25

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samedi 21 novembre 2009

Philosophie et Mathématiques : Le probable, l'aléatoire, le statistique

Année 2009-2010
SÉMINAIRE DE PHILOSOPHIE ET MATHÉMATIQUES
Ecole normale supérieure, Paris



Pierre CARTIER, Jean-Baptiste JOINET, Giuseppe LONGO, Jean PETITOT, Bernard TEISSIER

Le séminaire se tient, sauf exception signalée, le lundi à 18h 00,
salle: Amphi Rataud, Bâtiment Rataud, étage -1,
45, rue d'Ulm, Paris

Thème : "Le probable, l'aléatoire, le statistique"

http://www.di.ens.fr/users/longo/philo-math.html

PROGRAMME PRELIMINAIRE

  • 11 janvier 2010 : Pierre Cartier (Mathématiques, CNRS-IHES)
    "Modèles mathématiques du gris (Martingales et moyennisation d'échelle)".
  • 18 janvier : Marc Barbut (CAMS, EHESS)
    "Paul Lévy et Vilfredo Pareto. Lois stables dans les sciences sociales".
  • 25 janvier : Sandro Graffi (Matematica, Univ. Bologna)
    "On the origin of the statistical interpretation of Quantum Mechanics".
  • 1 février : Daniel Bennequin (Mathématiques, Paris VII)
    "Topologies, probabilités et informations".
  • 8 février : Jacques Droulez (LPPA, Collège de France)
    "De la cognition aux interactions moléculaires: une approche probabiliste".
  • 15 février : Jean-Jacques Kupiec (Biologie, Centre Cavalliès, ENS)
    "Ontophylogenèse".
  • 22 février : Alain Desrosières (INSEE)
    "Analyse des données et sciences humaines".
  • 8 mars 2010 : Thierry Paul (Maths-Physique, CNRS-X)
    "Aléa(s) et événement(s)".
  • 15 mars : Catuscia Palamidessi (Informatique, INRIA-X, Paris)
    "Nondeterminism and randomness in concurrency".
  • 22 Mars : Pablo Arrighi (Informatique, IMAG, Univ. Grenoble)
    "Superpositions quantiques, probabilités et causalité".
  • 29 mars : Alain Blum (INED)
    "La science statistique et le pouvoir : l'exemple soviétique".
  • 12 avril : Gilles Dowek (Informatique, INRIA-X)
    "Calculabilité, variables aléatoires et mondes possibles".
  • 26 avril : Thomas Heams (Biologie, AgroParisTech)
    "Expression stochastique des gènes : du bruit à la fonction".
  • 3 mai : David Bessis (Mathématiques, CNRS)
    "Le problème Netflix, 100 000 000 données et 1 000 000 dollars".
  • 10 mai : Annick Lesne (Physique, CNRS-IHES)
    "Entropie de Shannon et taux d'entropie: à la croisée des probabilités, des systèmes dynamiques et de la physique statistique".
  • 17 mai : Hervé Le Bras (EHESS, Paris)
    "Quatre problèmes à la carte : peuplement multifractal, lissage elliptique, modèle de ségrégation de Schelling, modèles d'allocation des migrations et des mariages".

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mercredi 18 novembre 2009

Intellectica n° 51 : Le continu mathématique. Nouvelles conceptions, nouveaux enjeux.

Intellectica 2009/1, n° 51
Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive

Sommaire

Michel De Glas : Introduction [texte en PDF]

Pierre Cassou-Noguès : Le continu et les intuitions mathématiques. Problèmes liés à l’intuition mathématique dans la pensée de Gödel [résumé]

Jean-Michel Salanskis : Le continu dans la philosophie cognitive [résumé]

Jean Petitot : Une vision transcendentale du continu : le platonisme conditionnel de Woodin [résumé]

Dirk Van Dalen : La fluidité du continu [résumé]

John L. Bell : Le continu cohésif [résumé]

Solomon Feferman : Conceptions du continu [résumé]

Michel De Glas : Sortir de l’enfer cantorien [résumé]

Alain Comtet : Champs et particules : deux figures ?du continu et du discret dans les théories physiques [résumé]

Marc Lachièze-Rey : La physique continue [résumé]

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Blandine Bril, Rémi Goasdoué : Du mouvement sans sens ou du sens sans mouvement : rôle des finalités et des contextes dans l'étude de comportements moteurs [résumé]

Numéro simple : 25 € Commander
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vendredi 6 novembre 2009

La révolution copernicienne du structuralisme

Le philosophe Christian Delacampagne, ancien collaborateur du Monde, est mort le 20 mai 2007. Il analysait dans ce texte la méthode de Claude Lévi-Strauss et son apport au structuralisme.

En tant que méthode d'analyse des rapports de parenté, puis des mythes, le structuralisme a été suggéré à Claude Lévi-Strauss par l'exemple de la linguistique saussurienne, à laquelle le linguiste russe Roman Jakobson (qui lui fut présenté par Alexandre Koyré) l'initia à New York, à l'Ecole libre des hautes études, où tous trois avaient trouvé refuge, en 1942.

La linguistique structurale, qui a alors trente années d'expérience derrière elle, lui fournit ce modèle. S'inspirer d'une analyse de la langue qui revient à décomposer celle-ci selon une double articulation - d'abord en monèmes (unités significatives), puis en phonèmes (unités phoniques) - pour montrer que les complexes relations familiales caractéristiques des sociétés sans écriture obéissent, elles aussi, à une logique rigoureuse, et forment de véritables "systèmes" : tel est, dès lors, le projet de Lévi-Strauss. Projet dont Les Structures élémentaires de la parenté - ouvrage publié en 1949 - représente le premier aboutissement.

Une fois revenu en France, Lévi-Strauss entreprend d'appliquer l'instrument structural au déchiffrement des mythes, des rituels et des comportements magico-religieux. Trois livres témoignent de cette extension de la méthode à des objets nouveaux : Anthropologie structurale (1958), Le Totémisme aujourd'hui, et La Pensée sauvage (1962). Ce dernier travail, dirigé contre la conception sartrienne de l'histoire et de la dialectique, est ainsi destiné à enterrer définitivement la notion de "mentalité prélogique" développée par le sociologue et anthropologue Lucien Lévy-Bruhl. Non seulement les peuples sans écriture "pensent" autant que nous, mais leurs modes de pensée révèlent, grâce à l'analyse structurale, des formes d'organisation logique aussi élaborées que les nôtres. Il ne reste plus, pour prouver la validité d'une telle approche, qu'à la mettre à l'épreuve d'un domaine particulièrement riche et confus : celui des mythologies amérindiennes.

Les quatre volumes des Mythologiques (1964-1971), ambitieux monument attestant que l'ensemble des mythes des Indiens d'Amérique constitue un corpus unifié à l'intérieur duquel les variantes elles-mêmes obéissent à des règles, témoignent de la puissance de l'entreprise lévi-straussienne. Ils en montrent, en même temps, les limites. Tous les ethnologues, en effet, sont loin d'être d'accord avec l'interprétation structurale des mythes (jugée trop formelle) ainsi qu'avec la vision (trop apolitique) des sociétés "primitives" que cette interprétation suppose. Certains réprouvent la manière dont Lévi-Strauss, pour mieux fonder "sa" science des mythes, extrait ceux-ci du contexte social dans lequel ils circulent, et les réduit à de pures suites d'unités sémantiques - combinables selon des règles qui, en fin de compte, doivent moins à l'histoire qu'à l'algèbre.

Cet intérêt exclusif porté aux structures des systèmes symboliques (comme si les systèmes en question pouvaient être isolés de leur environnement concret) devient vite le trait majeur du "structuralisme". Du coup, de méthode applicable dans un champ d'objets déterminés (ethnologie ou linguistique), ce dernier se transforme en théorie explicative, quels qu'ils soient. Simultanément, Lévi-Strauss se voit promu au rang de chef de file d'un important mouvement. Innombrables sont, alors, les chercheurs qui suivent son exemple - du moins en France, car les pays anglo-saxons, marqués par leur tradition empiriste, témoignent d'une plus grande méfiance à l'égard du "formalisme" lévi-straussien.

Christian Delacampagne

Article paru dans l'édition du journal Le Monde du 04.11.09.
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