mardi 11 mars 2008

Conférence présentée à la journée "La Parole aux Docteurs" de l'ARCo.

C'est avec plaisir que j'ai pu présenter le 11 janvier 2008 à la Maison de la Recherche, le développement théorique de mon travail de thèse, au cours d'une conférence intitulée :

L'opportunisme cognitif : Approche multidimensionnelle de l'activité humaine.

Résumé :
La perspective proposée consiste en une reconsidération de notre appréhension du monde sur un mode complexe. Nous adoptons dans un premier temps la posture de l’énaction, fondant la co-émergence – le co-avènement – de l’organisme et de son monde ou encore, la relation immédiate entre les termes immanents de sujet et d’objet, comme nécessaire à l’expression de tout processus d’ordre cognitif. Penser l’immanence de cette coprésence, permet de sortir des écueils de l’idéalisme comme du réalisme ; toutefois, adopter cette posture, c.-à-d. s’inscrire dans une perspective à la fois processuelle (et donc dynamique), complexe (aux objets au minimum bidimensionnels) et pragmatique (i.e. relative à un but), engage de réduire toute prétention d’objectivité au cadre d’une approche à l’objectivité faible et à l’ontologie transitoire (i.e. établie pour l’action). Cadre pour lequel, l’énaction semble pouvoir difficilement nous fournir une axiomatique et ce, malgré les nombreuses références de Varela aux problèmes de la circularité.

Aussi, c’est en se tournant vers les implications épistémologiques de l’approche informationnelle de la mécanique quantique, et en nous inscrivant dans le paradigme de la trialectique lupascienne, que nous pensons pouvoir trouver un cadre à la fois heuristique, cohérent et ayant la singulière particularité de faire apparaître le temps (dans son acception téléologique). Dans ce cadre-là, la réalité rationnelle et pragmatique (i.e. construite) consiste en une réalisation projective résultant de la conjugaison d’une intentionnalité subjective appliquée à des conditions objectives. Ce cadre ternaire, ou tridimensionnel (i.e. sujet/objet/projet), nous permet de considérer l’individu (mais aussi le collectif), dans le contexte de son activité, comme étant tributaire d’un champ de contraintes limitant plus ou moins fortement sa marge de jeu, mais comme n’étant que rarement mécaniquement déterminé par ce champs, car disposant toujours d’une capacité d’initiative susceptible de faire émerger de la nouveauté : sa liberté d’action. D’où la notion d’opportunisme, « cognitif » se référant au sens morinien d’une computation réflexive ou encore, récursive, ayant pour double fonction la production de soi et du monde.

Diaporama powerpoint de la conférence au format pdf.

.

Aucun commentaire: